L’histoire de la Porte Ouverte commence en 1967. A la rue du Boulet, le père Gielen avait fondé un service social ambulatoire qui recevait des demandes régulières de personnes recherchant un abri. De cette initiative est née notre maison d’accueil pour femmes et enfants « Porte Ouverte » au 30 et 32 de la rue du Boulet ainsi qu’une autre pour hommes seuls, « Albatros », à la rue de la Buanderie.

A partir de 1973, la Porte Ouverte est devenue une ASBL qui ensuite fit l’objet d’une reconnaissance^[1] par le Ministère de la Santé. La maison d’accueil est alors reconnue pour une capacité de 12 femmes majeures (avec ou sans enfant).

Suite à la réforme de l’État en 1990, la Porte Ouverte a fait le choix d’être une institution bicommunautaire de la Région de Bruxelles-Capitale ; elle rentre dans le cadre d’une nouvelle reconnaissance^[2] lui octroyant 6 travailleurs sociaux parmi lesquels un travailleur enfant et une intervention dans les frais de fonctionnement. Entretemps la capacité d’accueil est passée à 22 personnes, une salle de jeu a été installée et la maison mitoyenne du 34 de la rue du Boulet a été intégrée à la maison d’accueil existante.

Le travail avec les enfants, le soutien à la parentalité et le travail avec les papas des enfants hébergés occupent une nouvelle place dans notre fonctionnement. La Porte Ouverte était aussi active dans le réseau du secteur des sans-abri. Dans un premier temps elle était membre des fédérations comme l’ AMA (Association des Maisons d’Accueil) et Thuislozenzorg Vlaanderen mais elle a aussi été à la base de la création de la Fédération Bico.

Suite au besoin de logements décents et payables à Bruxelles, Iris a été fondée (1981), l’une des premières agences immobilières sociales à Bruxelles.

La Porte Ouverte est aussi co-fondatrice du service de guidance à domicile De Schutting en 1988.

La création du centre de jour Hobo (1992) était une réponse à notre recherche d’activités quotidiennes. Vu le manque de places d’accueil pour femmes à Bruxelles, en 2000, une nouvelle maison d’accueil pour femmes et enfants : Talita a été créée.

Notre préoccupation s’est portée constamment sur une amélioration qualitative sur du long terme et, ensemble avec Talita, nous avons aussi, il y a quelques années, créé un nouveau service de guidance à domicile : Aprèstoe.

En 2020, nous avons été confrontés à la crise du coronavirus. Nous avons poursuivi nos activités, en apportant quelques modifications à l’hygiène. Suite à un appel du gouvernement bruxellois pour créer des places supplémentaires, nous avons développé avec Talita le projet PORTALI à Uccle, qui a hébergé temporairement 4 familles monoparentales. Le projet s’est déroulé d’août 2020 à octobre 2022.

L’objectif à plus long terme était également d’offrir davantage d’accueil de qualité. Dans ce contexte, nous avons décidé d’agrandir notre accueil de 8 places en 2023.

Les réglementations et les subventions^[3] ont également été adaptées au fil des ans.
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^[1] AR du 10 avril 1952 portant sur « la réadaptation morale des jeunes femmes ».

^[2] Arrêtés d’application janvier 2004 qui reprennent la reconnaissance et le subventionnement des maisons d’accueil pour femmes et enfants.

^[3] Nouvelle ordonnance relative à l’aide d’urgence et à l’insertion des personnes sans-abri du 14 juin 2018.